Vous n'allez pas couper à la petite page technique avant de vous jeter sur le classement que nous vous proposons. Contrairement à une idée encore trop répandue, sous prétexte qu'un jeu est ancien il ne devient pas gratuit.
Si l'idée ne choque personne quand il est question de films ou de
musique, elle semble avoir du mal à faire son chemin dans le jeu vidéo.
Ce qui est probablement dû au fait que les albums ou les films sont
régulièrement réédités pour s'adapter aux nouveaux modes de
consommation, de la bande analogique à la lecture numérique. Alors que
les jeux vidéo pour leur part se perdent dans le passé au gré de la
disparition de leurs supports devenus obsolètes. Du moins c'était le cas
jusqu'à l'apparition des émulateurs officiels et commerciaux que sont le Xbox Live, le PSN, la Console Virtuelle ou même d'enseignes comme Steam ou Good old Games. Mais
techniquement, l'abandonware est une pratique illégale qui est
simplement tolérée par les ayants droit. Cela n'a rien à voir avec le
fait de "tomber dans le domaine public" comme nous allons le voir.
Qu'est-ce que l'on considère comme un abandonware ?
D'une
manière générale, les fans considèrent qu'un jeu, âgé d'un nombre
d'années qui varie selon les conceptions (de 4 à plus de 10 ans), qui
n'est plus exploité commercialement et dont le support a été interrompu
est un abandonware. Le
terme signifiant littéralement logiciel abandonné (mais peut également
s'appliquer au hardware). Le jeu est alors sauvé des eaux et de l'oubli
et mis à disposition des nostalgiques ou des curieux. C'est une liberté prise par certains et tolérée par les ayants droit. Une pratique institutionnalisée mais qui flirte avec l'illégalité et le piratage.
Légalement ? Le copyright les enfants, le copyright
Vous
pensez que puisqu'un jeu n'est plus vendu ou parce qu'il tournait sur
une machine qui n'existe plus il devient gratuit ? Tout faux. Un jeu
comme un film, une musique ou un livre est une propriété intellectuelle
et il est protégé par les mêmes lois, celles portant sur le copyright et
le droit d'auteur. La fameuse chute dans le domaine public, cet
état dans lequel on peut faire ce qu'on veut et que l'on emploie
souvent à tort et à travers, n'intervient en France qu'après un délai de
70 ans, comme dans la plupart des pays d'ailleurs. Sauf avis contraire
cela va de soi. Le produit a beau ne pas être commercialisé et
dormir dans un placard, il appartient à son créateur ou à celui qui en
détient la propriété. Ce qui crée le flou dans le cadre du jeu vidéo,
c'est l'évolution technologique qui rend les machines obsolètes et les
jeux inexploitables ou en tout cas plus difficilement. Le jeu vidéo
contrairement aux autres médias, a la mémoire très courte. On retrouve
ceci dit la même chose partout, par exemple, le fait qu'un album de
musique ne soit plus commercialisé n'autorise en rien son partage sur
Internet.
La réaction des éditeurs/développeurs
On peut distinguer 4 attitudes des ayants droit face à cette pratique :
- La tolérance
C'est
celle adoptée le plus généralement. Le détenteur de la propriété
intellectuelle, qu'il soit éditeur, développeur ou personne physique,
ferme les yeux et tolère l'échange gratuit de ses produits. Un laxisme
qui peut aussi bien être dû à une certaine philanthropie ludique, une
grande bonne volonté ou bien plus simplement au fait que s'amuser à
lancer des poursuites laborieuses pour protéger des produits que l'on
n'exploite plus de toute façon ne serait qu'une perte de temps et
d'argent.
- Le refus
Vous l'attendez tous, voici le nom de l'éditeur qui symbolise le plus le rejet de l'abandonware
: LucasArts. Alors qu'on lui doit quelques uns des meilleurs jeux des
années 90, Lucas fait partie de ces sociétés qui interdisent
formellement la distribution gratuite de ses jeux. Dans le cas présent,
non seulement il y a refus, mais il faut dire que Lucas vend toujours
ses vieux titres en boutiques.
- La "free release"
C'est
techniquement le cas le plus rare : la distribution gratuite. D'une
façon ou d'une autre, un ayant droit décide de libérer son jeu et
d'accepter ouvertement sa diffusion gratuite. C'est la seule forme d'abandonware
légale. Elle est parfois sans compensation même si on trouve également
des "ressorties" accompagnées d'un peu de pub, mais il s'agit le plus
souvent de titres récents. Full Spectrum Warrior par exemple est devenu gratuit en échange de quelques pages de pub.
- Le moitié-moitié
Et bien évidemment, il y a toujours les petits malins qui aiment se faire remarquer. C'est le cas de id Software
notamment qui a choisi une position médiane. Le studio a effectivement
rendu public le code source de ses vieux jeux, leur ossature technique,
mais pas les éléments artistiques associés, comme les textures, les
modèles 3D etc. Doom par exemple peut-être bidouillé à l'envi et on peut
se servir de son moteur pour créer un nouveau jeu, mais il est toujours
exploité commercialement et le télécharger en tant qu'abandonware
relève du piratage. Et que dire de SimCity qui existe également sous le
nom de Micropolis, version gratuite sous certaines conditions ? On
peut, enfin, mentionner le cas de jeux rendus freewares
sur une plate-forme uniquement mais pas sur d'autres. Par exemple,
seule la version DOS de l'excellent Defender of the Crown est gratuite,
or, elle est tout juste médiocre.
Rien ne dure
Inutile de préciser qu'avec l'essor du retrogaming
auprès du grand public, la position des détenteurs de propriétés
intellectuelles dites obsolètes a des chances de changer. Quand il
suffit d'appliquer une skin un
peu moins pixélisée à un jeu pour pouvoir le ressortir sur une
plate-forme de téléchargement, on est moins tenté de fermer les yeux sur
les échanges sympathiques entre joueurs. Nintendo a par exemple fait la
chasse au partage de ROMs de ses vieux jeux lorsqu'il a lancé la Console Virtuelle de la Wii (et sa tolérance n'était déjà pas très large auparavant)
Pour réaliser ce dossier, nous avons donc été piocher dans
les jeux officiellement abandonnés et rendus gratuits, de l'abandonware
100% légal. Une liste qui compte tout de même quelques petites
perles mais dont nous avons exclu les titres trop récents ou livrés avec
pub, histoire de rester dans le ton de la demande de la boîte à idées.
Dossiers
Les 20 meilleurs abandonwares
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Ce qu'il faut savoir
Vous n'allez pas couper à la petite page technique avant de vous jeter sur le classement que nous vous proposons. Contrairement à une idée encore trop répandue, sous prétexte qu'un jeu est ancien il ne devient pas gratuit. Si l'idée ne choque personne quand il est question de films ou de musique, elle semble avoir du mal à faire son chemin dans le jeu vidéo. Ce qui est probablement dû au fait que les albums ou les films sont régulièrement réédités pour s'adapter aux nouveaux modes de consommation, de la bande analogique à la lecture numérique. Alors que les jeux vidéo pour leur part se perdent dans le passé au gré de la disparition de leurs supports devenus obsolètes. Du moins c'était le cas jusqu'à l'apparition des émulateurs officiels et commerciaux que sont le Xbox Live, le PSN, la Console Virtuelle ou même d'enseignes comme Steam ou Good old Games. Mais techniquement, l'abandonware est une pratique illégale qui est simplement tolérée par les ayants droit. Cela n'a rien à voir avec le fait de "tomber dans le domaine public" comme nous allons le voir.
Qu'est-ce que l'on considère comme un abandonware ?
Légalement ? Le copyright les enfants, le copyright
La réaction des éditeurs/développeurs
On peut distinguer 4 attitudes des ayants droit face à cette pratique :
- La tolérance
- Le refus
- La "free release"
- Le moitié-moitié
Rien ne dure
Inutile de préciser qu'avec l'essor du retrogaming auprès du grand public, la position des détenteurs de propriétés intellectuelles dites obsolètes a des chances de changer. Quand il suffit d'appliquer une skin un peu moins pixélisée à un jeu pour pouvoir le ressortir sur une plate-forme de téléchargement, on est moins tenté de fermer les yeux sur les échanges sympathiques entre joueurs. Nintendo a par exemple fait la chasse au partage de ROMs de ses vieux jeux lorsqu'il a lancé la Console Virtuelle de la Wii (et sa tolérance n'était déjà pas très large auparavant)
Pour réaliser ce dossier, nous avons donc été piocher dans les jeux officiellement abandonnés et rendus gratuits, de l'abandonware 100% légal. Une liste qui compte tout de même quelques petites perles mais dont nous avons exclu les titres trop récents ou livrés avec pub, histoire de rester dans le ton de la demande de la boîte à idées.
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